La tique ne présente que peu de danger en elle-même, mais elle véhicule, entre autre maladies plus rares, la piroplasmose, une maladie mortelle pour le chien. En 48 heures environ, après fixation sur le chien, la tique peut inoculer un parasite, que l’on nomme Babesia canis. Ce parasite se loge dans les globules rouges du chien contaminé, s’y multiplie et les fait éclater. Ce délai de 48 heures, avant la transmission du parasite, est ainsi important car il autorise les recherches sur le chien afin d’éliminer les tiques visibles et permet aussi de traiter en urgence le chien avec un antiparasitaire externe au retour de la chasse. La prévention idéale consiste à appliquer tous les mois de préférence toute l’année un antiparasitaire externe insecticide et acaricide rémanent afin d’installer une barrière avant la période à risque.
Les symptômes de la piroplasmose sont alors extrêmement variables. La maladie débute souvent par une forte fièvre, de l’anorexie (le chien ne mange plus), un fort abattement et une pâleur des muqueuses liée à la destruction des globules rouges puis un ictère (jaunisse). Parfois les urines du chien se colorent en brun rouge, mais ce n’est pas systématique. Des complications peuvent alors apparaître, elles sont fréquentes et variées : hépatite, néphrite, arthropathies… C’est une réelle urgence, la vie de l’animal est en jeu. Plus les soins sont retardés, plus les complications sont sévères et multiples.