Les carnivores domestiques sont des animaux homéothermes. C'est-à-dire qu’ils peuvent survivre dans un environnement présentant de larges variations de température ambiante, tout en maintenant constante la température de leurs tissus profonds. Cependant, lorsque les possibilités de la thermorégulation sont dépassées, des lésions cellulaires aboutissant à la mort apparaissent. La marge est plus étroite vers le chaud que vers le froid : elle est, chez les carnivores domestiques, d’environ 5°C au-dessus de la température normale, contre 15°C en dessous pour l’hypothermie. Le coup de chaleur correspond en fait à un œdème cérébral dû à la défaillance des mécanismes de thermorégulation. Ce phénomène arrive le plus souvent lorsque le chien est laissé au soleil dans une voiture avec des fenêtres insuffisamment ouvertes. Ceci est très fréquent en été, mais l’intersaison est aussi à risque, car c’est à cette saison que l’on ne pense pas à la chaleur générée par le soleil, derrière une vitre.
Le traitement du coup de chaleur s’attache à lutter contre l’hyperthermie et, si cela est nécessaire, contre l’évolution de l’état de choc.
L’urgence est avant tout le refroidissement de l’animal. L’objectif est de ramener la température centrale à 39°C, en une dizaine ou vingtaine de minutes. Le plus efficace et le plus simple est d’arroser ou de baigner le chien avec de l’eau froide du robinet. Il est préférable d’éviter l’apparition de frissons, qui luttent contre le refroidissement. Pour accélérer la baisse de température, il est possible de placer de la glace dans le sillon jugulaire et dans les creux inguinaux et axillaires. Ils permettent de refroidir efficacement le secteur circulant. Attention cependant à bien suivre la température de l’animal, car le refroidissement, lorsqu’il est amorcé, peut parfois aboutir rapidement à une hypothermie.